La population du Congo à la fin de l'année 2021 atteindra les chiffres de 5 731 375 personnes, selon les estimations du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.
La croissance naturelle de la population sera positive et s'élévera à 158 050 personnes. Pendant toute l'année, on vera naître environ 208 460 enfants avec une possibilite de mortalite de 50 411 personnes. Si la migration externe reste au niveau de l'année précédente, la population va diminuer de 15 425 habitants pour des raisons de migration. C'est-à-dire que le nombre total de personnes qui quittent le pays (émigrants) sera plus grand que le nombre de personnes entrant (immigrants).
Voici les taux de variation de la population du Congo , calculés pour 2021 :
• La fertilité: en moyenne 571 d' enfants par jour (23.80 par heure)
• Mortalité : en moyenne 138 de personnes par jour (5.75 par heure)
(source: countrymeters.info/fr/Congo)
Points forts
La population de la République du Congo est jeune : depuis qu’elle a attaint les 5 millions d’habitants 47 % de ces chiffres ont moins de 18 ans. Près de 62 % de la population
totale vit dans les deux grandes villes du pays: Brazzaville et Pointe-Noire.
Selon la Banque mondiale, 35 % de la population vivait en-dessous du seuil de pauvreté en 2016.
L’Analyse de chevauchement des privations multiples (MO DA) a démontré que 61 % des moins de 18 ans (soit 1,3 millions d’habitants) vivent dans un état de pauvreté multidimensionnelle.
Malgré les progrès réalisés dans l’accès à des services sociaux de qualité, la situation sociale de la population congolaise reste préoccupante, et les enfants, ainsi que les groupes les plus
vulnérables, sont les premiers à en souffrir.
(source: UNICEF, publication en février 2021)
(unicef.org/congo/rapports)
(cesbc.org/congo/economie/cgo_population.htm)
Ethnies.
La majorité des Congolais sont des Bantous, qui se répartissent en 74 ethnies, dont les groupes les plus importants sont les Bakongo ou Kongos, les Tékés, les Mbochis et les Sanghas.
Le terme " Bantou " désigne une communauté de groupes composée d'environ 450 langues apparentées. A cela, s'ajoute une diversité culturelle, on ne retrouve pas de trace d'une organisation sociale ou d'un système de pensée unique. Les Aka (Pygmées/autochtones), représentent moins de 3 % de la population.
Note : le pluriel du nom des ethnies bantoues se signale souvent par le suffixe " ba ", ainsi " bakongo " signifie " les Kongos ". La langues des Aka est aussi apparentée à une langue bantou, puisqu'au pluriel ils se nomment Baaka.
Les Bakongo. Ils représentent à eux seuls plus de la moitié de la famille bantoue. Ils sont pour la plupart implantés dans le sud du pays, de Brazzaville jusqu'à Pointe-Noire sur la côte Atlantique. Au-delà du Congo-Brazzaville, l'aire de peuplement des Bakongo s'étend jusqu'à Luanda en Angola et jusque dans la province du Badundu au Congo-Kinshasa. La population kongo était estimée à la fin du XXe siècle à environ 10 millions de personnes. On trouve parmi eux les Laris (ou Balari) vivant à l'origine autour de Brazzaville, dans la région du Pool ; les Vilis ou Bavili sur la côte Atlantique (Pointe-Noire dans la région du Kouilou ; les Yombés (Bayombé) dans le massif du Mayombé dans le Niari, ainsi que les Basoundi, les Babembé, les Bakemba, et bien entendu les Bakongo. La majorité parle le kikongo ou ses dialectes. Malgré la diversité, la notion de clan, au sens large du terme, est importante chez les Bakongo, tous les membres descendant, à l'origine, des mêmes parents.
Les Batéké. La famille téké constitue environ 20 % du peuple congolais. Installés sur les plateaux Batéké au nord de Brazzaville, ils comportent une dizaine d'ethnies différentes, parmi lesquelles les Tios, les Baboma, les Tégués, les Bangangoulou, les Batéké-Lalis. Agriculteurs et négociants, ils descendent des rois tékés, rivaux du royaume Kongo, appelés makokos, avec qui Savorgnan de Brazza signa, à Mbé, en 1880 le premier traité de protectorat où le roi Iloo cédait à la France " ses droits héréditaires de suprématie ". Les Batéké se trouvent aussi dans le sud-est du Gabon (le président Omar Bongo et son fils Ali Bongo, du Gabon, sont Batéké) et à l'ouest de la République Démocratique du Congo.
Les Mbochis. Implantés pour leur part au nord des plateaux Batéké, les Mbochis sont répartis dans les deux départements de la Cuvette (Owando, Oyo, Etoumbi...) et le long des grandes rivières poissonneuses que sont la Sangha et la Likouala. Représentant le troisième groupe ethnique du Congo , les Mbochis se répartissent en plusieurs ethnies : bonga, boubangui, kouyou, likouaka, likouba, mboko, makoua, mbochi, moye et ngaré.
Sanghas, Makouas et Oubanguiens. Les trois derniers grands groupes ethniques, parmi lesquels on retrouve en tête les Sanghas, regroupant eux-mêmes une dizaine d'ethnies différentes (Bomitabas, Bonguilis, Pomos, Bangalas...), vivent tout au nord du pays dans la forêt équatoriale. Ils sont éleveurs et pêcheurs, et l'exploitation du bois est également devenue l'une de leurs principales activités.
Les Aka. Considérés historiquement et peut-être à tort comme les premiers habitants du Congo, avant les migrations bantoues venant du nord de l'Afrique un millénaire av. J.-C., ils sont estimés à une trentaine de milliers d'individus au Congo-Brazzaville, même si aucun recensement n'a été fait.
Vivant de chasse, de pêche et de cueillette, les Aka autrefois semi-nomades sont de nos jours en voie de sédentarisation. Certains groupes pratiquent une agriculture de subsistance, d'autres sont employés par les industries forestière ou les Bantous. Au-delà des effets de l'économie de marché, la discrimination à laquelle ils font face entraîne leur marginalisation sanitaire et affecte leur patrimoine culturel et leurs savoirs traditionnels.
Population étrangère. Les Congolais étant de piètres commerçants, la plupart des affaires sont tenues par des étrangers : les Maliens et les Béninois tiennent les petits commerces, puis par ordre décroissant de la taille des business : Français, Libanais, Chinois. Les ressortissants de la République démocratique du Congo, très nombreux à Brazzaville, sont appelés sous diverses dénominations : " zaïrois ", " kinois ", " congolais d'en face ", " congolais démocrates " ou même " rdécéens ". Ils sont souvent accusés d'importer tous les vices de Kinshasa, vol et prostitution en tête. Régulièrement, le gouvernement congolais expulse les réfugiés du nord, les sans-papiers ou les fauteurs de troubles : ce qui n'est pas sans créer de vives tensions entre les deux rives.
(www.petitfute.com/p114-congo-brazzaville/guide-touristique/c14025-population-et-langues.html)